The French MillenniuM Database
Accueil > Database > Episodes > Saison 1 > La Seconde Venue / Pilot
Série
- Présentation
- Diffusion
- Acteurs
- Production
- Chris Carter

Database
- Episodes
- Personnages
- Mythologie
- Réflexions
- The X-Files
- FAQ

Multimédia
- Downloads
- Sources
- Goodies
- Musique

Fictions
- SV4
- Fanfics
- SV3
- Rotten Crypt

Dossiers
- Articles
- Textes

Contacts
- Newsletter
- Discussions
- Liens
- Crédits
- A propos

La Seconde Venue / Pilot #MLM100
LA SECONDE VENUE / PILOT






Ecrit par : Chris Carter
Réalisé par : David Nutter

Diffusion USA : 25/10/96
Diffusion France : 28/01/00
Distribution : Lance Henriksen (Frank Black), Megan Gallagher (Catherine Black), Brittany Tiplady (Jordan Black), Bill Smitrovich (Robert Bletcher), Terry O'Quinn (Peter Watts), Stephen James Lang (Inspecteur Giebelhouse), Paul Dillon (Le Frenchman), Don Mackay (Jack Meredith), Mike Puttonen (Le légiste Massey)…


Synopsis

Frank Black reprend du service à Seattle, comme consultant au service du Groupe Millennium. Il doit stopper un tueur en série qui s'est donné pour but de sauver le monde de l'apocalypse en massacrant les personnes contaminées par des maladies sexuellement transmissibles...


Résumé

Un homme à casquette rentre dans un peep-show délabré. Il est celui que les filles appellent le Frenchman de par son goût prononcé pour les poèmes français. Il paie la jeune Calamity pour un striptease privé et lui énonçe difficilement des propos étranges. Plus tard dans la nuit, il l'assassine sauvagement.

Frank Black emménage à Seattle avec sa femme Catherine et leur petite fille Jordan. Catherine s'émerveille en découvrant la maison qu'il a fait repeindre en jaune. Frank sourit à l'idée d'enfin commencer une vie normale avec sa famille. Il rencontre Jack Meredith, son sympathique voisin mais la tranquillité s'efface de son visage quand il lit avec angoisse à la une du journal le titre : " Une jeune maman assassinée chez elle. "

Frank se rend au bureau de la police de Seattle et retrouve le lieutenant Robert Bletcher, un vieil ami avec qui il avait collaboré autrefois lorsqu'il était encore au FBI. Bletcher s'étonne que Frank ait quitté de façon anticipée son travail d'expert en crimes sexuels. Frank demande à voir le corps de la stripteaseuse. Le médecin légiste n'a même pas le temps de montrer le cadavre à Frank que ce dernier est submergé de visions d'une femme hurlant sous les coups. Il stoppe le médecin et devine que le tueur a décapité Calamity et lui a découpé les doigts. Bletcher est effaré.

Le Frenchman est en compagnie d'un homosexuel dans sa voiture. Peu après, dans un état psychotique, il le violente et l'enferme dans le coffre. Il le carbonisera cruellement avant de le décapiter. Sur les lieux le lendemain, Frank demande à l'équipe de concentrer ses recherches vers la rivière. Ils découvrent un tombeau en pierre gravé " PESTE ". Mais bien que l'équipe ne l'ait pas encore ouvert, Frank est catégorique, il est vide. Bletcher reste perplexe face à l'intuition de son ami.

Dans la jeep rouge de Frank les raccompagnant chez eux, ce dernier explique qu'il est devenu consultant pour le Groupe Millennium, une association d'anciens membres de la justice qui luttent contre le crime. Frank dit à Bletcher que ses intuitions sont du pif. Plus tard, Frank rencontre Peter Watts, un membre du Groupe Millennium qui l'attendait devant chez lui. Peter explique à Frank que le tueur est poussé par une force extérieure et qu'un examen attentif des cadavres a montré de petites traces de piqûre sur leurs jambes.

Le lendemain, Frank montre à Bletcher et à d'autres policiers la vidéo du Frenchman et en interprète les propos sur un tableau. Les policiers ont du mal à comprendre. Frank explique que le tueur prophétise et que selon lui le fléau du sida ravagera l'humanité et amènera la fin du monde. Féru de poèmes mystiques, il a cité aux stripteaseuses des textes de Nostradamus et de W.B. Yeats. Le profil psychologique et les motivations du criminel dressés par Frank ne satisfont pas ses interlocuteurs. Frank s'en va dans le parking et Bletcher exige des explications. Frank dit avoir le Don de lire dans les pensées des pires psychopathes, une malédiction épouvantable qui le torture jour et nuit.

Arrivé chez lui, Frank panique quand il s'aperçoit que ni Catherine ni Jordan ne s'y trouvent. Il ressort dans le jardin et son voisin Jack l'informe que sa fille est à l'hôpital. Catherine conduit son mari jusqu'à la chambre de Jordan. Frank se penche et regarde avec tendresse sa fille endormie. Une infirmière vient faire une prise de sang à Jordan, Frank a un déclic et réalise que le meurtrier prend du sang à ses victimes.

La police fouille les bois tard le soir. Frank et Bletcher traversent à pieds la rivière. Ils forcent rapidement un nouveau cercueil gravé " LA GRANDE DAME " et y découvrent un homme les paupières cousues, enterré vivant au milieu des restes de Calamity. Bletcher horrifié hurle à ses hommes de venir les aider pendant que Frank tente de calmer la victime couverte de blessures atroces.

Dans le bureau de Bletcher, Frank explique que le Frenchman fait des prélèvements de sang aux victimes et condamne à mort les séropositifs. Il relate que c'est le Groupe Millennium qui lui a fait comprendre la nature de son Don et qui l'a replongé dans la traque des tueurs en série. Il ajoute qu'alors qu'il était à Washington, un mystérieux anonyme lui envoyait des polaroïds de sa femme et de sa fille. C'est pour cela qu'il est revenu à Seattle et qu'il a quitté le FBI, pour protéger sa famille. Bletcher s'en va et Frank reçoit un coup de fil lui apprenant qu'on a identifié la source des analyses sanguines.

Frank se rend à la propre morgue de la police et se trouve nez à nez avec le Frenchman. Celui-ci saisit un poinçon et essaie de le planter dans le ventre de Frank qui tombe à la renverse. Le Frenchman s'apprête à tuer Frank quand il s'effondre au sol, abattu d'une balle par Bletcher. Avant de mourir, il dit à Frank qu'il ne pourra pas empêcher la fin du monde.

Frank rentre chez lui et offre à Jordan un jeune chiot. Frank trouve une enveloppe remplie de polaroïds de sa femme et de sa fille dans son courrier. Il cache les photographies à Catherine puis l'embrasse anxieusement alors qu'elle sort de la maison. Catherine sourit tandis que Frank comprend que son persécuteur est de retour et à Seattle cette fois, le second acte de son cauchemar commence.


Review

Premier épisode de la seconde série culte de Chris Carter, qui a fait couler beaucoup d'encre dans les médias américains. Regardé par 18 millions de foyers, un record absolu pour un pilot, il va choquer tout le pays par sa noirceur épouvantable : un boycott considérable de la série va alors commencer, mené par les ligues religieuses bien pensantes notamment. Il faut avouer que Chris Carter est allé très loin dans le morbide, certainement trop pour un épisode pilot. Mais qu'en est-il de l'épisode lui-même ?
Il s'attache bien évidemment à nous présenter les personnages principaux. Et comme on s'en doutait, le casting s'avère judicieusement parfait. Megan Gallhager, dans le rôle de Catherine Black, dégage un charme et une chaleur humaine extraordinaire, sans pour autant être un top-model. Son personnage, très sensible, est absolument lumineux : Catherine représente exactement la femme idéale selon Chris Carter, dénuée du moindre vice et dotée d'une pureté de l'âme en toutes circonstances. Le malicieux Chris place dans cet épisode pilot le thème qui manquait à sa précédente œuvre, à savoir la famille, à laquelle il donne une valeur sacrée. La famille, symbolisée également par l'adorable Brittany Tiplady qui interprête Jordan Black, la fille du héros, mignonne comme tout. Catherine, la femme pure, et Jordan, l'enfant innocente, vivent avec leur troisième tiers dans une grande maison peinte en jaune, couleur traditionnellement considérée comme celle de l'espoir. Le contrast entre la vie privée heureuse de Frank Black et son travail est saisissant, et c'est là qu'intervient le charismatique Lance Henriksen. Aussi à l'aise en tant qu'attentif père de famille qu'en héros ténébreux et tourmenté, Henriksen est fabuleux, son jeu d'acteur est proche du génie ! A cet épatant cast s'ajoutent les performances tout aussi impressionnantes de Bill Smitrovich, qui joue le cynique lieutenant Bob Bletcher, et de Terry O'Quinn, énigmatique au possible dans son rôle de Peter Watts, membre du Groupe Millennium.

La Seconde Venue / PilotLe scénario est effrayant, très bien construit, terriblement prenant et rythmé. On se dit après visionnage que placer aussi bien les bases d'une série en moins d'une heure relève de l'exploit. Les personnages sont tous introduits avec talent, l'intrigue happe le téléspectateur en deux minutes chrono, et la mythologie est brièvement évoquée de façon à mettre l'eau à la bouche. L'enquête, passionnante, nous montre littéralement la face noire et cachée de l'être humain : le Frenchman est un dérangé de la pire espèce, persuadé d'être le dernier rempart contre l'Apocalypse. Après avoir sauvagement assassinée une stripteaseuse chez elle, après avoir mis le feu à un homosexuel au bord de la route, il se met à enterrer ses victimes vivantes dans la forêt, le temps de procéder à des analyses de sang. Si la malheureuse victime est contaminée par la maladie, alors elle finira décapitée sous les coups du Frenchman. Frank Black est heureusement sur les lieux pour aider la police de Seattle et son vieil ami Bletch à boucler le taré. Le téléspectateur apprend en même temps que le lieutenant que Frank a un Don, une malédiction : il voit involontairement ce que voit le meurtrier, une faculté exceptionnelle qu'il a contracté dans le passé alors qu'il était encore agent du FBI. Voilà pourquoi le Groupe désirait Frank à ses côtés, ainsi la trame générale de la série s'installe. La trame sombre est renforcée par la première rencontre entre Frank Black et Peter Watts : leur discours, tres ambigüe, admet déjà discrètement l'existence d'une force supérieure contrôlant le criminel. Mais ce détail essentiel est passé complètement à côté du traducteur dans la version française ! Le message du génial générique est également déformé dans la version française : l'indifférence de l'humanité face au Mal devient ici de l'incompréhension, ça n'a plus aucun sens. C'est bien dommage pour un si beau générique.
Là où l'on peut donner raison aux critiques, c'est sur le fait qu'il n'y ait quasiment pas d'humour dans ce premier épisode. Hormis quelques blagues de la part de Bletcher, trois scènes familiales assez détendues et le comportement du voisin Jack Meredith, on a droit qu'à du dark de chez dark. Et bien au-delà de la violence, c'est cet aspect sombre qui a choqué ces petits êtres fragiles que sont les américains abonnés aux sitcoms débiles.
Chris Carter voulait une série très sombre, il a réussi son coup : meurtrier fou à lier, têtes arrachées, visions paranormales de cauchemar, restes d'homme carbonisé, tombeaux en pierre d'où résonnent des gémissements, groupe occulte prédisant la fin du monde et autres réjouissances sont au programme. Mais qu'on ne s'y trompe pas, contrairement aux accusations, l'épisode n'incite pas au crime et n'est pas gratuitement violent. Il expose la décadence du monde en même temps que de la condamner : à travers morgues et peep-show, Carter désigne la violence et le sexe comme les pires ennemis de l'humanité, l'entrave à un monde heureux et sans horreurs. Frank Black est le jumeau spirituel de son créateur, une Force du Bien, un homme exemplaire qui protège les siens tout en risquant sa vie pour autrui. Lance Henriksen alterne dans cet épisode, comme dans les suivants, tendresse de son personnage à l'égard de sa femme et de sa fille, et froideur implacable sur le terrain des meurtres atroces qu'il doit élucider. La vision de ce seul épisode très dérangeant, censuré par le hertzien en France, nous permet d'affirmer que Frank Black est l'un des personnages les plus intéressants de la télévision.
Mais là où même les détracteurs ont dû s'incliner, c'est bien sur la qualité de l'ambiance, de la réalisation, de l'éclairage du Pilote. Honnêtement, on ne s'attendait pas à ce que David Nutter atteigne une telle perfection dans le maniement des caméras. Et pourtant, il signe là l'épisode le mieux réalisé, non seulement de toute la série, mais de toutes les séries confondues de 1013 Productions ! On voit quand même que le gros budget a servi à quelque chose. Les scènes de nuit dans la forêt, où une armada de policiers balaient l'obscurité de la rivière avec des lampes torches sont à tomber par terre de beauté glaciale. Les recoins pluvieux et naturels de Vancouver sont grandioses et angoissants, les décors intérieurs comme les couloirs gris du commissariat, les salles du peep-show, les parkings souterrains sont mornes, glauques, éclairés de gris, de bleu, de marron. C'est tout simplement magnifique.
Mais l'ambiance, c'est aussi la musique. Mark Snow semble malheureusement peu inspiré pour ce premier épisode, et mis à part le sublime thème du générique, ses angoissantes compositions demeurent plutôt anodines. Mais Carter sauve la face en empruntant pour le Pilot des musiques de Nine Inch Nails et Portishead, confirmant ainsi le caractère anti-conformiste de sa série.
La fin de l'épisode laisse songeur. Comme par le passé, Frank reçoit des polaroïds anonymes de sa femme Catherine et de sa fille Jordan. L'image s'obscurcit alors que la caméra filme son regard inquiet. L'effet est réussi, on veut résolument en savoir plus : sur Frank, sur celui qui le persécute, sur le mystérieux Groupe Millennium.
En conclusion, voici le meilleur épisode de la première saison de MillenniuM, doté d'une atmosphère unique et de dialogues affreusement palpitants. C'est aussi le meilleur pilote parmi toutes les séries de maître Chris Carter. Une référence.


Bloc-Notes

- L'adresse de la fameuse Maison Jaune est " 1910 Ezekiel Drive, Seattle, WA98924 ". Bien évidemment, c'est une adresse fictive. La maison se trouve en fait au Canada, à New-Wesminster en Colombie Britannique.
- Avant de se renommer MillenniuM, la série portait le nom plus direct de 2000.
- Black est l'ancien patronyme de la famille Carter.
- Frank a vécu dix ans à Washington où sa spécialité au FBI était la traque des criminels sexuels.
- Il est fait mention dans l'épisode de deux tueurs arrêtés par Frank précédemment : le sadique infiltreur de maisons Edward Cuffle et l'ignoble cannibale Leon Cole Piggett.
- La plaque d'immatriculation de la jeep rouge de Frank est 424580M. Il est amusant de constater que [4 + 2 + 4] et [5 + 8 + 0] = 10 et 13, soit 1013 la société de production de Chris Carter.
- Si les offres pour stripteases privés au peep-show Ruby Tip sont toutes de la trempe de 200$ les dix minutes, les clients feraient mieux de se louer un film porno à la place.
- Don Mackay, alias Jack Meredith, a joué entre autres dans : Hands of a Stranger, Body of Evidence, Beyond Obsession, The Man Who Wouldn't Die, Le Bossu de Notre-Dame et The X-Files.
- Cet épisode a provoqué un véritable scandale aux USA à cause de sa noirceur et de sa violence inédite pour le petit écran à l'époque. Projeté en avant-première dans certains cinémas européens, dopé avec une publicité démente et suivi par 18 millions de foyers, le pilote fut un événement télévisuel sans précédent. Mais l'enthousiasme de la Fox ne dura pas longtemps à la vue des audiences des semaines suivantes.
- " La Seconde Venue " est paru en vidéo à la location en France, accompagné du second épisode de la série. Cette vidéo est également disponible à la vente aux Etats-Unis.
- La version française de cet épisode est effrayante de nullité. Non seulement la signification du générique a disparu, mais en plus les relations entre les personnages sont mal retranscrites. Certains dialogues mythologiques perdent tout leur sens et c'est particulièrement agaçant.
- France 2 a refusé de diffuser cet épisode jugé trop sanguinolent. Censurer un pilote, fallait oser.
- Frank affirme qu'il n'y a eu qu'un seul cas de serial-killer noir. C'est parfaitement faux, la profiler Micki Pistorius ayant enquêté sur de nombreux tueurs en série noirs en Afrique du Sud. En ne tenant compte que des Etats-Unis, les propos de Frank deviennent plus exacts, même s'ils sont un peu trop rapides en besogne : ils font probablement référence au plus connu des serial-killers noirs, Wagne Williams dit le Tueur d'Enfants d'Atlanta, qui a tristement étranglé 28 enfants dans les années 80.
- Le rôle de l'inspecteur Roger Kamm est tenu par Stephen E. Miller, vu dans 21 Jump Street et The X-Files, et qui obtiendra plus tard le rôle récurrent d'Andy McClaren dans la troisième saison.
- Les fans de The Pretender auront remarqué la présence de Paul Dillon dans le rôle du Frenchman. Il jouait le célèbre Angelo dans leur série fétiche.
- Voici l'intégralité du sublime poème mystique de William Butler Yeats dont Frank cite quelques vers, " La Seconde Venue ", et qui a donné son nom au titre français de l'épisode. Yeats (1865-1939), né en Irlande et membre de divers groupes ésotériques comme L'Aube d'Or, pensait réellement que la guerre civile à laquelle il assistait était la fin du monde qu'il redoutait tant :

La Seconde Venue (1920)

Tournant et retournant en cercles élargis,
Le faucon n'entend plus le fauconnier.
Les choses se défont, le centre ne tient plus.
Et la pure anarchie se répand sur le monde,
Dans une mer noircie de sang,
Où la cérémonie et le culte de l'innocence se noient.
Les meilleurs manquent toujours de conviction, mais les pires,
Sont animés d'une intense passion.
Sûrement l'Apocalypse est à nos portes,
Sûrement la Seconde Venue est à nos portes.
La Seconde Venue ! Je viens à peine de le dire,
Et l'obsédante image du Spiritus Mundi,
Trouble ma vue, là-bas, dans les sables désertiques,
Un corps de lion doté du chef d'un homme,
Le regard implacable et vide d'un soleil,
Déploie ses cuisses lentes alors qu'autour de lui,
Les ombres des oiseaux éperdus se dissolvent.
L'obscurité revient, mais maintenant, je le sais,
Que vingt siècles d'un sommeil de pierre,
Se sont faits cauchemar au rythme du berceau.
Son heure enfin venue, quelle est donc cette bête,
Rampant vers Bethléem où l'enfant va naître ?


Phrase culte

Robert Bletcher : " Et ce Groupe Millennium…est-ce qu'ils croient vraiment à tout ça ? Nostradamus, l'Apocalypse ? La destruction du monde ? "
Frank Black : " Ils croient seulement qu'on ne peut pas s'attendre à un happy end. "


Notation

10 / 10


Print-ad
Script VO
Dossier

The French MillenniuM Database, 2002